Les bienfaits de la relation avec le cheval

Atout comportemental

Les règles inhérentes au fonctionnement du cheval - apprentissage, éducation, obéissance - font écho aux règles de vie en société et au fonctionnement d’un groupe. Que ce soit le cheval grégaire aspirant à vivre en groupe ou le chien de meute, les règles, notamment l’identification de la place de chacun s’intègrent naturellement dans leur équilibre. Les relations établies avec l’individu sont donc inévitablement empreintes de ce besoin de cadre, de règles.

Atout relationnel

C’est un moment privilégié pour la relation homme-cheval. Caresser son cheval, brosser son poney ou même le gratouiller c’est aussi prendre soin d’un autre en dépassant les appréhensions du toucher. Se préoccuper du bien-être de son cheval permet non seulement de se sentir « utile » pour quelqu’un mais renvoie aussi inconsciemment à son propre bien-être. Au coeur de l’activité, la personne vit un moment privilégié pour la relation qu’elle entretient avec l’animal, mais aussi avec les encadrants, soignants et équestres.

Atout postural

Physiquement et psychiquement, le cheval est un super plateau technique pour la rééducation d'un humain. Le balancement naturel du cheval est sécurisant. Il engage naturellement la personne à se relâcher pour le suivre et à s’y s’adapter grâce à une mobilisation passive. L’animal suscite l’envie d’action. Sans contrainte, la personne va suivre le compagnon cheval du moment et évoluer avec lui. Elle va se redresser, regarder au loin, s’équilibrer. Elle va aussi retrouver une sensation douce qui n’est pas sans rappeler le portage maternel.

Atout socialisant

Si la différence est visible et impacte parfois les relations humaines, elle n’est pas un élément de rejet ou d’exclusion dans le monde animal et en particulier avec le cheval. C’est une information qui oriente mais ne divise pas. L’animal accepte la différence et permet à chacun de vivre des instants positifs indépendamment de sa vulnérabilité, de ses faiblesses, de sa dépendance…

Atout cognitif

Les odeurs, la perception lors du toucher, le nouvel espace découvert vont s’associer pour favoriser la mémorisation : se souvenir des noms des personnes, des partenaires animaliers, du matériel, des séances précédentes. Le raconter au retour de la séance est un facteur de verbalisation. Avoir quelque chose à raconter à ses proches donne l’envie de prendre la peine de verbaliser pour communiquer.

Sécurisant

Sécurisant physiquement de par sa masse, le cheval a un rôle de sauveur dans le mental des gens. Son physique inspire le respect. Il a appris à maîtriser ses gestes et à se contenir. Il est ce que les soignants appellent « contenant ». Il permet d’être dynamique et actif tout en n’étant pas désordonné.

Atout clinique

Moins évoqué, l’intérêt clinique des activités avec le cheval est pour autant majeur. En effet, le raisonnement clinique soignant se base notamment sur l’observation et l’évaluation de la personne. En relation avec une personne handicapée, malade, dépendante, l’équidé adopte souvent une posture bienveillante, visant à s’adapter, compenser. Ce comportement animal, la relation qui s’établit, provoquent alors des envies, des interactions, l’extériorisation d’émotions, la mise en mouvement qui parfois n’étaient pas possibles dans un contexte institutionnel. La médiation avec le cheval donne alors à voir au soignant des capacités insoupçonnées du patient selon une grille de lecture clinique différente.

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