Attention aux tiques !

Alors qu’O’freez regarde sans intérêt les herbes peu appétissantes, Charlotte scrute le sol au bord du chemin dans l’espoir de trouver un champignon. Elle aperçoit alors un cèpe sous les fougères et décide de mettre pied à terre pour aller le chercher. Elle passe les rênes par-dessus l’encolure de son cheval et s’enfonce dans le sous-bois.

Sans le savoir, Charlotte vient prendre le risque de rencontrer une tique…

Qu’est-ce qu’une tique ?

Cette petite bête, de la famille des acariens, est bel et bien dangereuse que ce soit pour Charlotte ou bien pour son cheval. En effet, elle peut transmettre des agents pathogènes responsables de la maladie de Lyme chez l’homme, ou de la piroplasmose chez le cheval.

La tique a trois stades de développement, elle ne prend pour chacun d’entre eux qu’un repas sanguin mais à chaque fois sur un hôte différent. À la fin des métamorphoses, la tique attend un hôte de passage. Pour cela, elle se place en haut d’un brin d’herbe, d’une feuille ou bien à l’extrémité d’une branche. Elle est rarement à plus d’un mètre cinquante du sol. Puis, elle patiente en attendant l’odeur ou un mouvement d’air pour s’accrocher au premier animal qui la frôlera.

Les tiques sont très actives surtout au printemps et en automne et on les retrouve partout que ce soit en forêt ou dans les jardins.

Comment une tique fait-elle pour s’instaurer sur un corps ?

Une fois qu’elle a trouvé sa victime, la tique par en quête de l’endroit où la peau est la plus fine. Ensuite, elle sécrète une sorte de colle salivaire qui se solidifie et lui permet de s’attacher très fortement à la peau. Quand elle sera bien installée, la tique commencera son repas en alternant aspiration de sang et injection de salive. Cette dernière action permet à l’acarien de transmettre des substances anesthésiantes mais aussi des agents pathogènes.

Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?

Chez l’homme, la maladie de Lyme est marquée par l’apparition d’une plaque rouge à l’endroit de la piqûre, c’est ce que l’on appelle érythème migrant. Elle apparaît généralement dans les trente jours après la piqûre. Cependant, elle peut également prendre une autre forme qui se manifeste parfois des mois voire des années après l’infection. Il s’agit de troubles neurologiques ou articulaires qui peuvent être plus ou moins graves.

Chez le cheval, les symptômes de la piroplasmose peuvent se manifester sous forme aigüe avec une forte fièvre ou bien chronique avec un abattement général comme seul signe.

Comment éviter d’attraper des tiques ?

La meilleure façon d’éviter les tiques est de se protéger. Voici quelques conseils pour pouvoir profiter sereinement de la nature :

• Porter de vêtements longs qui recouvrent tout le corps et protéger les membres de son compagnon avec des bandes ou bien des protections.
• Rester sur les sentiers en randonnée et éviter les grandes herbes ou les fougères.
• Brosser attentivement son cheval en rentrant de promenade et inspecter minutieusement son corps. Attention ce qui peut ressembler à des croûtes peut en fait être un foyer de tique alors n’hésitez pas à gratter un peu pour le vérifier. Faites la même chose pour vous en inspectant bien votre cuir chevelu.

Que faire en cas de piqûre de tique ?

En cas de piqûre de tique il faut :

• Retirez la tique à l’aide d’une pince à tique en la tournant légèrement et tuez-la. Attention à ne pas laisser la tête dans la peau puisque c’est elle qui injecte la maladie et pompe le sang.
• Désinfectez la plaie.
• Surveillez la zone piquée pendant un mois et si une plaque rouge apparaît, contactez rapidement un médecin.