Les blessures de harnachement
Les gonfles
Qu’est-ce qu’une gonfle ?
Un simple frottement de la selle, de la sangle ou un pli dans le tapis peut interrompre la randonnée. La blessure la plus classique est celle de la gonfle qui se manifeste sous forme de boule au niveau du dos du cheval. C’est une distension de la peau qui se remplit de lymphe. Ce n’est pas une blessure qui met en danger la vie du cheval, mais une fois qu’elle est présente il faut éviter tout frottement pour ne pas empirer la blessure.
Comment éviter une gonfle ?
Pour éviter la gonfle il faut bien faire attention à ne pas laisser de plis dans le tapis en sellant. Une astuce pour bien placer le harnachement consiste à placer le tapis grossièrement en avant sur l’encolure du cheval puis le faire glisser vers l’arrière jusqu’au garrot pour pouvoir ensuite y mettre la selle. Cette technique permet d’être sûr que les poils sont dans le bon sens et qu’il n’y a pas de plis dans le tapis. Une autre cause d’une gonfle peut-être une selle mal adaptée au dos du cheval. C’est pourquoi, un bon randonneur finit toujours les derniers kilomètres de sa randonnée à pied après avoir désanglé. En effet, le massage naturel de la selle va rétablir la circulation sanguine de l’équidé et éviter une gonfle.
Une fois le cheval dessellé, lui tapoter le dos à l’endroit où se trouvait la selle avec les mains à plats favorise également la circulation du sang. Ensuite, il est important de passer ses mains le long du dos et sur les côtés du garrot pour vérifier qu’il n’y a pas de gonfle. Au passage de la main, un léger crissement de la peau indique que celle-ci commence à se décoller. Dans ce cas il va falloir faire attention.
Comment soigner une gonfle ?
La meilleure solution pour soigner une gonfle est d’appliquer du froid sur la blessure. Pour cela, il suffit de mettre des glaçons dans un chiffon ou dans une chaussette qu’il faut ensuite mettre sur la gonfle. Si cette solution n’est pas possible, il existe une technique de dépannage. Elle consiste à placer une motte de terre à l’envers sur la gonfle parce que son humidité va permettre d’aider la peau à se résorber. Tant que la gonfle n’a pas disparu, il faut éviter que la selle ne rentre en contact avec la blessure. Une petite astuce de randonneur consiste à faire un trou dans le tapis pour que la gonfle ne soit pas en contact avec celui-ci et la blessure, on appelle cela « faire une fontaine ». Il faudra par la suite bien surveiller cet endroit et peut-être changer de selle si la gonfle persiste. Une gonfle disparait en quelques jours.
Les blessures de sangle
Le passage de sangle est un endroit sensible chez le cheval qui est particulièrement sujet aux frottements. C’est donc une partie du corps du cheval qui est à surveiller avec attention. Toute usure du poil anormale est à prendre au sérieux. C’est pour ça qu’il est important de bien nettoyer la sangle après chaque utilisation afin d’enlever les éléments qui pourraient blesser le cheval. Comme pour la selle, si la sangle a tendance à souvent blesser le cheval, il est peut-être nécessaire de la changer parce qu’elle est sûrement mal adaptée au cheval. Pour éviter les plis sous la sangle et donc le frottement, il faut sangler légèrement puis étirer les antérieurs vers l’avant afin de bien étirer la peau du cheval sous la sangle. Il reste ensuite à bien ressangler la sangle de la selle.
Blessure à la bouche
La bouche d’un cheval peut facilement être blessée, notamment au niveau de la commissure des lèvres, par un mors trop court, mal réglé, trop fin ou bien qui pince la peau. Tout d’abord, il faut vérifier le réglage du mors avec le repère ci-après. Un mors bien en place laisse apparaître deux plis, mais pas plus, sur les commissures des lèvres.
Si le cheval est blessé à la bouche, il faut agir avec des actions de mains plus douces et changer pour un mors canon plus gros ou en caoutchouc. Il est également possible d’utiliser un hackamore qui permet au cheval d’avoir la bouche libre, cependant son utilisation est différente d’un filet, il faut alors bien se renseigner sur sa pratique.
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