Randonnée à cheval : gérer les difficultés.

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Adaptabilité

Un randonneur doit savoir adapter son attitude et son itinéraire. Par exemple en montagne, si un obstacle se trouve sur l’itinéraire il faut modifier le trajet. Dans ce cas, il faut descendre de cheval et analyser le chemin, un cavalier peut partir seul à pied pour regarder par où il serait préférable de passer. Si l’obstacle oblige à passer par une pente, il faut que le cheval soit libre de ses mouvements. Dans la pente, le cheval descendra sûrement par à-coups, il faut rester devant lui et prendre son temps tout en le rassurant par la voix. Dans une forte pente, l’équidé a besoin d’engager fortement ses postérieurs sous lui pour se laisser glisser. Il faut l’accompagner, mais ne pas le laisser passer devant parce que le cavalier pourrait se faire entraîner par la descente.

En ce qui concerne les montées, on se demande souvent quelle pente maximum un cheval est capable de franchir. Chez les militaires dans la cavalerie, on disait que tant que le cavalier arrive à monter la pente tout en restant debout sans prendre appuie, alors le cheval est capable de traverser cette montée. Au contraire, s’il doit prendre appuie sur ses mains ou se mettre accroupie pour monter, son poney sera incapable de franchir cette pente. Que ce soit pour monter ou pour descendre un versant, il faut éviter de mettre son cheval sur le côté afin de préserver sa sécurité.

 

Attention aux chemins étroits

Si sur le chemin un obstacle bloque le passage, il ne faut pas le sauter sans savoir ce qu’il y a derrière. Il est préférable de commencer par juger l’état de la réception. Il vaut mieux l’enjamber si cela est possible surtout si le cheval porte de lourdes sacoches.

Il existe des passages étroits comme une barrière destinée aux pédestres ou bien un passage entre deux arbres rapprochés. Il ne faut pas s’engager si on n’est pas sûr de passer. En cas de doute, il est préférable de retirer les sacoches et remonter les étriers pour éviter qu’ils ne s’accrochent lors de la traversée. Ensuite, il faut se placer devant son poney et avancer tout doucement en veillant à la sécurité. Il est indispensable de prendre le temps de bien analyser la situation et il est très important que l’équidé ne panique pas.

 

Comment franchir un point d’eau ?

Normalement, tout bon cheval de randonnée traverse sans problème un gué, mais il peut arriver que même le plus aguerri des poneys ne veuille pas traverser par crainte de la profondeur. Il faut tout d’abord regarder où se situe le fond. On peut prendre un bâton pour vérifier que le sol est stable et sans trous. Si celui-ci semble peu fiable, il est préférable de changer d’endroit. Il ne faut absolument pas faire prendre de risque au cheval qui perdrait confiance en son cavalier ce qui compliquerait la suite de leur aventure. Si le cheval ne veut pas traverser, plusieurs possibilités s’impose :

  • Placer le cheval retissant derrière un de ses compagnons qui traversent le point d’eau sans problème, cela évitera qu’il se pose trop de questions.
  • En dernier recours, il est possible d’utiliser une corde qu’il faut tendre derrière le cheval pour l’accompagner et éviter qu’il ne recule. Cependant, il faut l’encourager, lui montrer qu’il ne doit pas avoir peur et ne surtout pas le brusquer. S’il y a d’autres poneys, il faut qu'ils passent en premier, cela montrera au cheval qu’il n’y a pas de danger et cela évitera que les autres prennent peur en ne voyant pas passer l’équidé.

Le grand voyageur à cheval, Stéphane Bigo, raconte dans un de ces romans que lors d’un passage difficile de traversée d’eau, il « accouait » les chevaux en les attachant les uns derrière les autres. Pour cela, il reliait avec des longes, les licols aux queues des chevaux avec ce que l’on appelle un nœud d’accouage.

Si le passage de l’eau est vraiment profond, il ne reste plus qu’à nager avec le poney. Pour cela, il faut mettre les vêtements dans un sac étanche type sac poubelle et l’attacher à la selle. Ensuite, commencer à marcher dans l’eau et quand le cheval est prêt à nager, glisser sur le côté pour le soulager, tenir la selle ou une étrivière mise autour de l’encolure du cheval et se laisser porter.

 

 

 

Tous ces conseils sont très utiles pour devenir un professionnel de la randonnée à cheval !

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